C’est probablement dans le secteur de Neder-over-Hembeek que le Plan Bus STIB prévoit la plus forte augmentation de lignes de bus. On passerait en effet de 3 lignes (le 47, le 53 et le 57) à 5 lignes (s’ajouteraient le 56 et le 84).
Ce territoire de la Ville de Bruxelles, quelque peu enclavé entre le canal, le Ring et la frontière régionale, mérite une amélioration de sa desserte en transports en commun. Neder-over-Hembeek connaît en effet une croissance démographique soutenue, et s’apprête à accueillir le centre de tri Bruxelles X de Bpost. Cependant, le Plan Bus STIB tel qu’actuellement soumis apporterait-il réellement une meilleure mobilité à N-o-H?
Ci-contre, un extrait du Plan Bus STIB (projet pour 2017-2019).
Qu’observe-t-on? Les lignes actuelles 47 et 53 restent inchangées, seul le 57 emprunterait l’avenue de Tyras via un nouvel arrêt Mercator au lieu de traverser le Domaine Militaire. Viendraient se greffer deux nouvelles dessertes: le 84 prolongé depuis le Heysel, et le nouveau bus 56 en provenance de Schuman et du centre de Schaerbeek.
Le bus 47 a un parcours fort sinueux dans Neder alors qu’il doit encore se rendre à Vilvorde. Le Plan Bus STIB ne serait-il pas l’opportunité de corriger cela?
Le bus 53 continue de faire un détour opportun via le centre de Neder avant de remonter vers Val Maria et l’Hôpital Militaire. La petite « crolle » entre Kruipweg et Zavelput ne pourrait-elle pas, elle, être corrigée?
Qui trop embrasse mal étreint
Le nouveau bus 56 veut tout desservir à la fois: l’avenue des Croix de Guerre, la place Peter Benoit, Val Maria, l’Hôpital Militaire et Bpost. L’itinéraire proposé est ainsi fort sinueux et donc peu attractif. Les futurs travailleurs de Bpost ne risquent-ils pas de bouder le 56 au profit du 47 et du 57 qui desservent l’arrêt Antoon Van Oss?
Le bus 84 qui serait prolongé depuis le Heysel jusqu’à Val Maria, sans offrir de correspondance optimale à De Wand, a-t-il une quelconque chance de succès?
D’une manière générale, il est ici rappelé que la densification à outrance du réseau se ferait au détriment de fréquences attractives. Ne serait-il pas prioritaire d’offrir un passage toutes les 8 minutes en heures creuses (et toutes les 15 minutes en soirée, les dimanches et jours fériés) à un maximum de dessertes existantes, à l’instar d’un nombre croissant de lignes de tram?
Contre-proposition de Transports Collectifs Net (schéma ci-contre):
Pour émettre les propositions qui suivent, nous nous sommes basés sur plusieurs postulats:
- La volonté de desservir l’avenue des Croix de Guerre et Bpost
- L’amélioration de la desserte des quartier à forte croissance démographique
- La volonté de desservir les zonings (bus 57)
En outre, les considérations suivantes ont été intégrées:
- Recherche du minimum de kilomètres à parcourir pour assurer l’ensemble de ces dessertes
- Quelles artères nécessitent une desserte forte (bus 47) moyenne (53, 56), ou faible (bus 57)?
Il s’est avéré d’une part que le 47 pourrait opportunément prendre le trajet le plus court entre Peter Benoit et l’Hôpital Militaire, ce qui raccourcirait cette desserte de moitié (1,6 km au lieu de 3,2 km).
Le 56 pourrait alors reprendre la desserte qu’abandonnerait le 47 (entre Ramier et Antoon Van Oss) avec un gain d’1,7 km sur le parcours proposé via l’Hôpital Militaire.
Le 57 desservirait bien comme proposé le zoning Mercator. Un nouvel arrêt DGHR est à prévoir sur l’avenue de Tyras en remplacement de l’arrêt DGHR Domaine Militaire. L’arrêt SAO pourrait quant à lui être déplacé sur la rue Bruyn (à environ 250 mètres).
Il est en outre proposé que le bus 57 desserve la chaussée de Vilvorde jusqu’au pont de Buda, au lieu de doubler la desserte de l’arrêt Trassersweg comme actuellement. Ceci présenterait les avantages suivants: une desserte alternative du site Solvay par son entrée côté canal, un arrêt au pont de Buda, et un arrêt au coin ouest du site de Bpost (Antoon Van Oss déplacé). Certains travailleurs de Bpost pourraient en effet privilégier le bus 57 qui offre une liaison directe avec la gare du Nord.
Pas mal d’avantages:
- Les principaux pôles se rapprocheraient en temps et en kilomètres à parcourir (Val Maria, Hôpital Militaire, Bpost et trams 3&7)
- Les quartiers à forte croissance démographique profiteraient pleinement de l’augmentation de l’offre (bus 47 via Val Maria)
- Les zonings bénéficieraient d’une offre aux fréquences et amplitudes de dessertes adaptées (ligne 57)
- Deux nouveaux arrêts par rapport au Plan Bus STIB: Ransbeek (entrée Solvay côté canal) et Pont de Buda.
Certains désavantages:
La recherche de cet optimum entre les bus 47, 56 et 57 ferait épargner 3,3 km de lignes à desservir (soit autant de moyens supplémentaires pour les 11,2 km restants sur ces lignes à Neder). Bien sûr, quelques désavantages seraient à concéder:
- Le bus 56 ne desservirait pas la place Peter Benoit mais bien un arrêt situé à 200 mètres en contrebas, avenue des Croix de Guerre. 200 mètres, c’est la distance requise pour effectuer de nombreuses correspondances à Bruxelles, par exemple depuis le quai du métro Tomberg jusqu’au bus 28. Un fléchage adéquat sera le bienvenu
- Seul le bas de Neder bénéficierait de la nouvelle liaison directe avec Schaerbeek et Schuman (bus 56).
- Le Domaine Militaire cesse d’être desservi par le sud et la DGHR perd la haute fréquence du bus 47. Cependant, aucun bâtiment ne se retrouve à plus de 500 mètres d’un (nouvel) arrêt de bus.
Quant au bus 84, on ne voit pas comment l’intégrer dans ces propositions, il est plutôt ici recommandé de limiter sa prolongation depuis le Heysel à De Wand, ce qui devrait déjà quelque peu augmenter ses chances de succès sur ce tronçon grâce à une correspondance de qualité avec les trams 3 et 7.
Perspectives:
Avec la venue du tram interrégional entre UZ Jette et Vilvorde, via un arrêt Militair Hospitaal située en Flandre, on verrait bien à terme un pôle intermodal un peu passé l’arrêt STIB Hoogveld, non loin de la sortie 6 du Ring. Les lignes STIB desservant aujourd’hui l’Hôpital Militaire gagneront à faire alors leur terminus au tram interrégional, y compris le bus 47 qui n’aura plus besoin d’aller jusque Vilvoorde Station (itinéraire identique au tram planifié).
Se posera alors la question de voir ce que le bus 57 fera après son nouvel arrêt Mercator. Il faudra soit privilégier l’accès à l’Hôpital Militaire (rue Bruyn), soit la connexion au tram interrégional.
Tibius
Le premier problème à résoudre est selon moi celui d’un pôle de correspondance performant pour le passage du 3 et du 7 vers une des lignes de bus 47, 56 et 57. Sans cela, le gain gagné dans NOH sera perdu avec la circulation du côté de Van Praet si le bus ne passe pas à Heembeek ou via le détour que le bus fera pour aller à Heembeek.
Autre point, cela dépend dès fois, mais une déserte plus directe n’a pas forcément de sens si une partie de la clientèle n’a pas le bus qui passe et l’oblige au mieux à changer.
Pour le 84, certes il n’y a as de correspondance pour l’instant vue le dessin fort schématique, mais une solution doit être trouvable. Sans oublier que le but premier du 84 est d’augmenter l’offre du côté de l’avenue de Versailles ou le 53 à de plus en plus de problèmes de charge, même avec des renforts en articulés en heure de pointe.
olivier
Bonjour Tibius, merci pour ton commentaire, un point « désavantage » est à présent rajouté sur la conséquence d’une desserte plus directe du 56. @+! Olivier
Patrick
Merci pour toutes ces bonnes idées
J’adhère très fort aux préceptes qui ont guidé vos réflexions, à savoir un réseau lisible et plus ‘structurant’, marqué par des fréquences plus fortes, ‘calquées’ sur les lignes de tram avec lesquelles elles se raccordent
Si les trajets pédestres sont améliorés (dépendant surtout des communes …), les arrêts plus distants peuvent être tout à fait accept-ables/és
BrisChri
Les bus 47 et 53 partagent 3 arrêts : Hôpital Militaire, Peter Benoît et Zavelput.
Supprimer la crolle Kruipweg – Zavelput forcerait la STIB à déménager l’arrêt Zavelput (direction Hôpital) dans la rue François Vekemans, rue déjà difficile pour les transports en commun.
L’offre à l’heure de pause est effectivement en nette surcapacité apparente.
Avec 700 appartements construits sur NOH, dont 300 rue Bruyn, à 7h du matin, on voit déjà les étudiants remplir le 53, si ils attendaient le suivant, ils ne seraient pas certains de pouvoir y monter (à 7h, les clients montants Ferme Nos Pilifs ne sont pas certains de s’asseoir)
Les 47 et 53 sont surchargés, le tram 3 est appelé par certains utilisateurs « le métro de Tokyo », ne reste que le 57 pour sortir de NOH le matin, dommage que cette ligne est inutilisée (même avec un autre itinéraire) le week-end.
Ilyas_ftn
C ‘est quoi le NOH ?
olivier
Salut Ilyas! NOH = Neder-over-Hembeek 🙂 A+!
clais
arrêt à neder juste devant ma porte pfff là j’en suis malade ….nuisances ,incivilités des gens ,mégots de cigarettes et j’en passe il n’y a qu’a voir les autres arrêts de bus ,moi qui aimais tant laissé ma fenêtre ouverte et garnir mon balcon de fleurs ,tout cela serait terminé pffff a qui faire opposition ? si on ne peu rien faire je préfère vendre ,je ne suis pas la seule à être en colère beaucoup de personnes sont mécontentent ,c’est triste je vie à neder depuis 30 ans ! ce n’est plus la commune ou il faisait bon vivre et résidentielle ….
THIERRY ETIENNE
Je suis malheureusement d’accord avec vous. Cette absurdité politicienne est encore une fois réalisée sans l’avis des riverains mais pour l’égo de certaines personnes. Du bruits, des nuisances et des incivilités pour un des seul quartier encore vert de la capitale! Il existe pourtant une alternative via le canal qui serait certainement moins couteuse, moins laide et plus logique. C’est cette alternative que nous devons plaider tous ensemble lors des prochaines réunions de concertation. Ce tram (puisque c’est bien de lui dont il s’agit) est certainement une nécessité au vu des nombreuses constructions réalisées ainsi que de l’arrivée probable de travailleurs dans notre quartier mais prions pour que notre tranquillité soit respectée!